Nouveau départ
Après quelques bières pour mon mentor et softs pour moi, il me lance au défi : "Pars 2 semaines. Seul !". L'idée du roadtrip solitaire est une idée qui traîne dans un coin de mon cerveau depuis des années. En couple depuis des années, coincé dans le train-train quotidien et la torpeur urbaine cette idée n'a jamais muri.
Aujourd'hui je suis seul. Je n'ai plus de travail. Je n'ai plus de "chez moi". Du coup c'est l'occasion de pouvoir mener à bien ce projet. Surtout que je ne suis pas du genre à laisser tomber un défi (certaines personnes souriront à la lecture de cette phrase. Et si ! Je suis capable d'arrêter de fumer parce qu'on me défi).
Bref, il s'agit d'un roadtrip, en solitaire, en "Twinguette", ma twingo II.
La démarche de l'expérience
Ce roadtrip est une expérience. Peureux et renfermé depuis quelques années je souhaite utiliser ce "voyage initiatique" pour sortir de ma zone de confort, m'ouvrir l'esprit, et me rapprocher de mon idéal : le 2.0. Dans ce blog, je vais documenter l'expérience qui a pour sujet mon petit nombril. En rédigeant ces quelques lignes vides, je me rends compte que c'est un exercice pas facile. Aurais-je le temps de le faire tous les jours ? Rien n'est moins sûr. Cependant je m'engage à le faire régulièrement ou à chaque accomplissement.
Ce mentor, qui me suit depuis presque 9 ans, a toujours défendu l'idée que je devrais documenter les expériences que je vis. Que c'est la seule façon de pouvoir prendre du recul sur ce que l'on vit en étant seul. La véritable introspéction.
J'ai toujours poliement acquisé, rarement mis à exécution. Aujourd'hui, alors que je dois faire des choix sur la vie que je souhaite construire, je me rends compte que je n'ai pas de matières sur laquelle travailler pour prendre ces décisions. J'ai des souvenirs, des sensations, mais pas de matière rationnelle, de substantifique moëlle. C'est donc un apprentissage important que de documenter ce que l'on vit. Pour la postérité.
Pourquoi laisser un accès public à mon expérience ? Je pense que j'ai tellement gardé pour moi tout ce que je pouvais ressentir, qu'aujourd'hui j'ai envie de l'exprimer librement. Et pourquoi pas, avec plaisir, recevoir des conseils.
Une fois l'aspect psycho/sociologique de l'expérience énoncé il reste ma démarche d'aventurier. Faire un roadtrip seul en twingo II diesel est carrément vide de sens. Surtout quand se clame "écolo pessimiste" (Là encore j'attends un sourire moqueur. "Tu aurais dû le faire en vélo décathlon, blabla").
Du coup je me suis fixé comme objectif d'acheter le moins de matériel possible. Je vais essayer de récupérer un maximum chez mes proches, et pour le reste, chez des inconnus ! Pour la nuit, je dormirais dans ma voiture sur des bords de route, parkings et pour les jours de grands froid, ou pour une envie soudaine de douche chaude (qui vont grandement me manquer), je tenter du couchsurfing, auberges ou gites. Bref, j'aimerai me passer du luxe du confort pour découvrir ce que ça fait.
Les préparatifs
Pour mon plus grand bonheur, je me retrouve à faire les préparatifs théoriques de ce voyage sur un tableur. J'adore les tableurs. Ce sera d'ailleurs la phrase gravée sur mon épitaphe.
J'ai de superbes listes de lieux, de matériel à prendre, emprunter ou récupérer.
J'ai la chance d'être le plus casanier et sédentaire d'une famille d'aventuriers, je profite de leurs conseils et expertises pour me préparer.
Avec mes parents, nous avons regardé des vidéos de personnes qui aménagent leur twingo pour nous donner un peu d'inspiration. C'est d'ailleurs la mission du weekend.
Nous avons enlevé les siège arrière, pensé à un moyen d'optimiser l'espace, mettre des pares-soleil faits mainson et isolants sur les vitres, etc...